69 morts dans militaires israéliennes
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état, ce jeudi, de 69 morts dans des opérations militaires israéliennes. L’organisme de secours a précisé qu’une frappe aérienne nocturne sur l’école Moustafa Hafez de Gaza-ville (nord), qui abrite des déplacés, avait fait 15 morts, dont «une majorité d’enfants et de femmes». Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a affirmé avoir visé un combattant du Hamas «de premier plan» et avoir pris «de nombreuses mesures pour réduire le risque de toucher des civils». Selon le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal, «38 [des victimes] attendaient une aide humanitaire», a précisé à l’AFP Mahmoud Bassal.
Amnesty International dénonce un système d’aide humanitaire «militarisé»
La nouvelle du nombre de morts à proximité du centre d’aide humanitaire, géré par la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), n’a pas provoqué de réaction de Tsahal. Elle a revanche de nouveau suscité des condamnations de la part de la communauté humanitaire internationale. L’organe de distribution de l’aide, soutenu par les Etats-Unis et Israël, mais rejeté par l’ONU, a été qualifié de «système militarisé» par Amnesty International, qui y voit un moyen pour «Israël [...] d’utiliser la famine des civils comme arme de guerre contre les Palestiniens».
L’extrême droite israélienne refuse un cessez-le-feu
En Israël, la classe politique continue de se diviser entre partisans d’une trêve qui permettrait la libération d’une partie des otages encore retenus à Gaza et ceux d’une poursuite des combats tant que le Hamas n’est pas anéanti. «Si nous ne parvenons pas à faire disparaître le Hamas, nos enfants en souffriront !» a estimé dans un entretien à la chaîne 14 le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Avec Bezalel Smotrich, autre ministre d’extrême droite, il compte faire pression sur Benyamin Nétanyahou pour qu’il repousse les propositions américaines pour un cessez-le-feu de 60 jours.
Cette trêve, selon une source palestinienne, serait assortie de la libération de la moitié des otages encore vivants, en échange de prisonniers palestiniens. Benyamin Nétanyahou doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une troisième rencontre en moins de six mois avec le président américain, Donald Trump, qui presse pour un arrêt des hostilités.
Source : Libération, 03/07/25