Flottille humanitaire attaquée : solidarité visée, Gaza isolée
Un voyage de paix assiégé
Ces derniers jours, la flottille humanitaire Global Sumud a repris la mer pour tenter de briser le blocus maritime imposé à Gaza. Les navires transportaient des vivres, des médicaments et du matériel médical. Mais avant même d’atteindre les côtes, plusieurs bateaux ont été encerclés par la marine israélienne : sommations, fouilles, intimidations, et selon certains volontaires, violences physiques.
À bord du navire Madleen se trouvaient plusieurs figures françaises engagées. Parmi elles : Rima Hassan, députée européenne franco-palestinienne ; Farida Amrani, députée LFI ; Mélissa Camara, eurodéputée française ; l’actrice Adèle Haenel ; mais aussi des militants comme Yacine Haffaf, président de l’association Waves of Freedom, ou encore des volontaires tels que Baptiste André, médecin humanitaire, Pascal Maurieras, informaticien militant, et les journalistes Yanis Mhamdi (Blast) et Omar Faiad (Al Jazeera). Leur présence souligne la portée internationale et l’ancrage français de cette mission.
Une répétition dangereuse
Cette attaque n’est pas sans rappeler les précédentes : en 2010, la flottille de Gaza et le drame du Mavi Marmara avaient déjà marqué les esprits, avec un lourd bilan humain. Quinze ans plus tard, le scénario se répète : les navires civils et humanitaires restent systématiquement la cible des forces israéliennes.
En bloquant ce convoi, Israël a empêché l’arrivée de cargaisons essentielles : médicaments, matériel chirurgical, générateurs, nourriture. Pour une population enfermée dans l’enclave et déjà au bord de la famine, chaque interception représente une condamnation silencieuse.
Les victimes invisibles
Au-delà des militants solidaires et des élus présents à bord, ce sont surtout les habitants de Gaza qui paient le prix de cette agression. Des centaines de milliers de civils dépendent directement de l’aide humanitaire maritime pour survivre. La neutralisation de la flottille signifie moins de soins, moins de nourriture, moins de chances de survie.
Portée symbolique et contestation morale
L’attaque d’une flottille civile et humanitaire est une violation flagrante du droit international maritime. Elle envoie aussi un signal politique : toute tentative de solidarité directe avec Gaza sera criminalisée. Pourtant, la diversité des volontaires embarqués — députés, artistes, médecins, journalistes — prouve que la société civile internationale refuse de détourner le regard.
Plusieurs ONG appellent désormais à une enquête indépendante sur l’interception, qualifiée de violation grave du droit humanitaire.
Comment aider la Palestine ?
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