Gaza : les frappes israéliennes reprennent, et les morts palestiniens s’accumulent
Depuis la mise en place du cessez-le-feu, les frappes israéliennes se sont multipliées dans la bande de Gaza, mettant à nu le caractère illusoire d’une trêve censée protéger les civils. Selon Al Jazeera, entre le 10 octobre et le 10 novembre, au moins 242 Palestiniens ont été tués et plus de 620 blessés lors de ce que les observateurs qualifient de « violations répétées » du cessez-le-feu.
Les autorités sanitaires gazaouies indiquent que le bilan total dépasse désormais les 69 000 morts depuis le début de la guerre. Ce chiffre inclut aussi bien les victimes des dernières frappes que celles dont les corps sont toujours extraits des décombres plusieurs semaines après les bombardements massifs.
Des civils pris au piège
L’armée israélienne affirme viser des caches d’armes et des infrastructures militaires. Pourtant, comme le rapportent plusieurs correspondants internationaux, la réalité sur le terrain montre des quartiers résidentiels pulvérisés, des familles ensevelies vivantes, des enfants arrachés aux décombres. Plusieurs sources médicales indiquent qu’au cours d’une seule nuit de bombardements, plus de 100 Palestiniens ont été tués, dont près de la moitié étaient des enfants.
À Gaza-Ville, Khan Younis et Rafah, les frappes ont touché des immeubles d’habitation, des rues commerçantes et même les abords de centres de distribution alimentaire. Pour les organisations humanitaires, les civils représentent « l’écrasante majorité » des victimes récentes.
Une crise humanitaire totale
Les hôpitaux fonctionnent à flux tendu. Les soignants décrivent une situation ingérable : manque de médicaments, absence d’équipements, coupures d’électricité permanentes. Une étude universitaire récente rappelait déjà que, début octobre, plus de 67 000 Palestiniens avaient été tués et 169 000 blessés, soit plus de 10 % de la population totale de Gaza avant la guerre.
Les frappes répétées dans une enclave privée d’eau potable, d’électricité et d’aide humanitaire fragilisent encore davantage un territoire déjà au bord de l’effondrement. Les ONG alertent : chaque nouvelle attaque plonge une population affamée et déplacée dans une souffrance encore plus profonde.
Le droit international piétiné
La multiplication d’attaques dans des zones d’habitation densément peuplées relance le débat sur la violation du droit humanitaire. Le ciblage de bâtiments civils, l’entrave à l’acheminement de l’aide et l’impact disproportionné sur les enfants sont régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits humains comme autant d’indicateurs de possibles crimes de guerre.
Comment aider la Palestine ?
- Porter un keffieh palestinien — symbole visible de solidarité
- Afficher un drapeau palestinien chez soi ou en manifestation
- Soutenir la richesse culturelle palestinienne en achetant des bijoux palestiniens.