Israël libère près de 2 000 prisonniers palestiniens : joie, luttes et défis
Lundi 13 octobre 2025, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas, Israël a procédé à la libération d’environ 1 968 prisonniers palestiniens en échange de la remise des 20 derniers otages vivants retenus par le Hamas. La nouvelle a provoqué des scènes de liesse dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et dans les camps de réfugiés, selon Courrier International et Le Monde.
Parmi les libérés se trouvaient plus de 1 700 Gazaouis détenus sans inculpation depuis le déclenchement du conflit, ainsi que 250 personnes condamnées pour des charges liées à la « sécurité » israélienne. Certains de ces détenus seront exilés, d’autres rentreront dans leurs foyers en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est.
À leur arrivée à l’hôpital Nasser de Khan Younis, les nouveaux libérés ont été accueillis sous des vivats, entourés de familles en larmes, de keffiehs déployés, de drapeaux agités — autant de témoignages d’un soulèvement collectif et d’une fierté nationale malgré la souffrance continue.
Réactions, limites et fractures internes
Le Hamas a célébré cette libération comme une victoire politique et morale, soulignant le rôle central des négociations et de la résistance. Pour beaucoup de Palestiniens, ces prisonniers libérés sont des héros, des symboles de la lutte, et leur retour est une pierre de plus à l’édifice de la mémoire collective.
Cependant, des voix critiques s’élèvent. Le président de l’Autorité palestinienne a dénoncé que des noms majeurs — parmi lesquels Marwan Barghouti, figure emblématique du nationalisme palestinien — n’ont pas été inclus dans la liste des libérés. Il y a aussi une colère sourde : certains libérés ont été directement expulsés vers l’Égypte, sans même pouvoir rentrer dans leur territoire, ce qui rappelle que la libération est souvent conditionnelle.
Ce que cela va changer — et ce qui reste à faire
- Symboliquement, un souffle d’espoir
Le retour de près de 2 000 prisonniers ravive le moral d’une population éprouvée. C’est une victoire politique forte pour le mouvement palestinien : preuve que les négociations, même opaques, peuvent produire des gestes humains.
- Pression diplomatique accrue
Cette libération renforce le poids de l’accord de trêve. Les signataires du plan de paix ont désormais plus d’alliés pour réclamer la mise en œuvre des autres volets (réouverture de passages, reconstruction, gouvernance).
- Lutter contre l’arbitraire carcéral
Le fait que beaucoup de détenus aient été détenus sans inculpation, sous « détention administrative », rappelle la dimension structurelle de l’injustice dans le régime carcéral israélien en Palestine. La libération ne doit pas masquer la continuelle injustice de ces détentions abusives.
- Risque de reprise de la guerre
Israël a conditionné la poursuite de la trêve à la conformité totale du Hamas aux clauses de l’accord : retour de tous les otages, désarmement partiel, démantèlement des capacités militaires. Tout retard ou refus pourrait entraîner une reprise des opérations à tout moment.
- Un premier pas, pas un aboutissement
Le retour des prisonniers n’est que le point de départ. La reconstruction de Gaza, le respect des droits humains, l’avenir politique du territoire restent à négocier et à mettre en œuvre. Sans garanties fermes, le risque est que ce geste soit récupéré comme solde de tout compte.
Comment aider la Palestine ?
- Porter un keffieh palestinien — symbole visible de solidarité
- Afficher un drapeau palestinien — geste public fort
- Soutenir la richesse culturelle et sportive palestinienne avec un Maillot de Foot Palestine.
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